ACTUALITE POLAIRE 2013
 

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11.03.2013 : Protection animale en Arctique : l’ours polaire est toujours à vendre.

La décision prise par les pays membres de la convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) est tombée : le commerce international de l’ours polaire ne sera pas interdit ! 

Chacun convient que l’animal est victime du réchauffement climatique et de la disparition de la banquise. Mais le débat portait sur la menace supplémentaire que représente le commerce international sur la survie de l’espèce. En effet, selon les données fournies par les experts américains, 800 ours polaires sont tués chaque année, dont la moitié pour alimenter et satisfaire le commerce planétaire de fourrure et de produits dérivés.

L’ours polaire (Ursus maritimus) est bien inscrit à l’Annexe II de la Cites, mais cela n’implique qu’une simple régulation du commerce sans pour autant l’interdire.

Dans un communiqué de sa fondation, Brigitte Bardot a jugé cette décision « honteuse ». Présente à la Cites, la fondation Bardot s’était fermement opposée  à maintenir l’inscription de l’ours polaire à l’annexe II. Avec les USA, le Canada, la Russie, le Danemark (Groenland) et la Norvège (Svalbard, Spitzberg) qui partagent une population de 20 à 25.000 animaux, réclamaient son inscription à l’annexe I, ce qui aurait permis d’obtenir une stricte interdiction de commerce. Brigitte Bardot estime que « l’Union Européenne à une part de responsabilité dans l’échec de cette proposition de préservation de l’ours polaire ».

Pour Jeff Flocken de l’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux), la Cites « a signé l’arrêt de mort de l’ours polaire […] cette fois, le monde a encore raté une occasion d’agir pour sauver les populations d’ours blancs ; cette décision enterre toute lueur d’espoir ».

« Confrontés à une situation environnementale critique, les ours polaires sont en proie à un déclin de leur population, à un taux de reproduction peu élevé, à un faible taux de survie des oursons ainsi qu’à une mortalité élevée en général » ajoute Nikita Ovsyanikov, scientifique russe, spécialiste de l’ours polaire de l’UICN (union internationale pour la conservation de la nature).

Ainsi, après le changement climatique, la chasse qui constitue l’autre principale menace qui pèse sur les ours polaires va continuer… et tout ceci sans parler de l’exposition des animaux à la pollution engendrée par l’exploitation pétrolière et gazière arctique qui s’accélère de façon notable.

 

                               >>> N.B. voir http://www.videopoles.fr  ACTU Polaire du 01.02.2013 <<<