ACTUALITE POLAIRE 2013 | |||
>> CLIC ICI << pour abonnement gratuit à la newletter d'actualité polaire |
|||
08.03.2013 :
le plumage des manchots empereurs plus froid que l’air extérieur. Les
manchots ont presque inventé la climatisation ! Pour
vivre dans les températures extrêmes de l’Antarctique, le secret des
manchots empereurs est de faire baisser la température de leur plumage en
dessous de la température extérieure. Les
résultats d’une étude menée conjointement par des chercheurs de l’IPHC
(*), de l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort et de l’Institute
of Biodiversity de Glasgow viennent d’être publiés dans la revue Biology
letters. Grâce
à la thermographie, les chercheurs ont analysé les différentes couches
thermiques des manchots et ont mis en évidence que la température de la
surface du corps
(plumage dorsal et ventral) des
oiseaux est d’environ 3°C plus basse que celle de l’air extérieur
environnant. Il
s’agit d’un phénomène de « refroidissement radiatif »
qui intervient la nuit dans des situations où l’atmosphère est très
pure. Les manchots placés à la surface de la terre rayonnent vers
l’espace et en retour ne reçoivent que très peu d’énergie, ce qui
pour effet de les refroidir à une température plus basse que celle
ambiante. Ce constat peut également se faire lorsque l’hiver une
voiture est garée toute une nuit à l’extérieur et que le lendemain
elle se retrouve recouverte de givre. Dominic Mc Cafferty de l’Université
de Glasgow explique : « habituellement vous trouvez du
givre formé sur le toit et le pare-brise, mais pas sur les côtés de la
voiture qui ne sont pas exposés vers le ciel et sont donc irradiants vers
un environnement relativement plus chaud ». Si
la caméra thermique semble nous livrer un résultat d’aspect psychédélique
(voir
clichés ci-dessous) avec des
manchots présentant un ventre bleu, un dos fuchsia et une tête
verte-rouge, en réalité les couleurs correspondent aux différents
rayonnements infrarouges émis par les corps (ondes
de chaleur), en fonction
des températures.
(*)
Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien de Strasbourg, André Ancel, du
département Ecologie, Physiologie et Ethologie, responsable de l’étude |
|||