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Les manchots empereurs 

Arctique & Antarctique

Iceberg, banquise & glace

l'effet de serre

Golf Stream

ABCdaire

· Le manchot vit uniquement dans l'hémisphère sud (Antarctique). L'ours n'est donc pas un prédateur puisque celui-ci -tout comme les morses- vit dans les régions arctiques (hémisphère nord).

. Seuls les manchots adélies, papous, à jugulaire et empereurs nichent sur le continent Antarctique. Les autres espèces se reproduisent sur les îles sub-antarctiques avoisinantes.

. Nageur et plongeur prodigieux, le manchot ne vole que dans l'eau !   Il n'est ni un poisson ni un mammifère, mais un oiseau. Il voit en "couleurs".

. Comme tous les oiseaux, le manchot est recouvert de plumes ; elles sont courtes, compactes et dures.

. L'espérance moyenne de vie des manchots est estimée entre 15 et 20 ans. Il a cependant déjà été observé que des manchots empereurs vivent près de 40 années.

. Le plus petit des manchots mesure environ 45 centimètres, alors que le plus grand (manchot empereur) peut atteindre 1,30 mètre.

. Les manchots se nourrissent principalement de krill, de calamars et de poissons.

. Contrairement à ceux des oiseaux volants, les os du manchot ne sont pas allégés d'air ; l'oiseau à ainsi moins d'effort à fournir pour s'enfoncer sous l'eau.

. D'allure gauche sur terre, les manchots sont des nageurs extraordinaires. Ils filent dans l'eau comme des torpilles en se propulsant grâce à leurs nageoires ; leurs pattes palmées leur servant de gouvernail. Le plus rapide de tous, est le manchot papou (gentoo) qui peut atteindre 27 kilomètres/heure. Le meilleur plongeur est le manchot empereur, capable d'atteindre une profondeur de près de 500 mètres et de rester en apnée pendant 15-18 minutes.

. Même si les manchots sont des oiseaux plus sociables que la plupart des autres animaux, il n'est pas certain que la notion d'amour et de fidélité existe. Cependant, ils ont plutôt tendance à être fidèles, tout au moins monogames à chaque saison de reproduction et même à former les mêmes couples d'une année sur l'autre. Ceci est plus ou moins évident en fonction des espèces de manchot (empereur, royal, à jugulaire, papou etc...).

. Un ours polaire mâle peut mesurer jusqu'à 2,50 mètres de long et peser 800 kgs. Il a la peau noire mais possède une fourrure blanc/neige, le dotant d'un camouflage parfait pour chasser et surprendre ses proies.

. L'albatros -oiseau des mers du sud- à une envergure de 2,50 mètres de l'extrémité d'une aile à l'autre.

. L'éléphant de mer est le plus grand des pinnipèdes. Le mâle peut atteindre 6 mètres de long et peser l'équivalent de deux voitures !        Retour début de page    

 

 Les manchots empereurs       Retour début de Page   

. Les manchots empereurs sont des marcheurs patentés. Certaines colonies sont installées à plus de 300 Kilomètres de l'eau libre.

· Les manchots empereurs sont parfaitement adaptés pour survivre dans les pires conditions qui soient. Garder la chaleur est une priorité : leur plumage est épais avec douze plumes au centimètre carré : elles sont petites et raides, à base duveteuse et bien imbriquées pour conserver une couche d'air isolante. De plus une épaisse couche de graisse constitue une bonne réserve énergétique et leurs pattes et ailes sont conçues pour réduire la déperdition de chaleur. D'autre part les manchots prennent soin de se tenir en groupes serrés pour rester au chaud. Les manchots empereurs sont les plus résistants des oiseaux marins. Ils supportent des températures proches de -70°C et des vents de plus de 240 kilomètres/heure : cependant à cette période d'hiver pour lutter contre l'extrême froid, ils se blottissent les uns contre les autres. Ils forment alors la "tortue" en se rassemblant en groupe compact, limitant en périphérie le contact avec l'air glacial et organisent une rotation entre les manchots du pourtour  

· Contrairement aux autres espèces de manchot, seul le mâle empereur couve l'oeuf et s'occupe du petit qui reste plusieurs mois sous le ventre paternel. S'il s'éloignait, son petit mourrait de froid en quelques minutes.  Dans les autres espèces,  la femelle et le mâle couvent l'oeuf (ou les oeufs) par alternance : lorsque l'un est à "terre" pour s'occuper et protéger le poussin, l'autre est en mer pour s'occuper de la nourriture. Les parents ne nourrissent que leurs propres poussins et les reconnaissent à leurs vocalises spécifiques à chacun d'eux.

. Les manchots empereurs vivent sur le continent Antarctique. Leur corps est recouvert de plumes à l'aspect écailleux et leurs ailes sont transformées en nageoires. Ils marchent très droit, solennel, sur leurs pieds situés en arrière du corps et se déplacent en colonnes, se dandinant en interminables files indiennes. Parfois, sur les pentes glacées, il avancent plus rapidement en faisant du toboggan à plat ventre sur la glace, tout en prenant appui sur leurs courtes ailes. Ils vivent en colonies de plusieurs milliers d'individus. Leur nombre est estimé à environ 400.000 couples.

· Les femelles ne pondent qu'un seul oeuf que les mâles portent sur leurs pattes et recouvrent d'un pli de la peau de leur ventre pour couver. C'est alors une période de près de 100 jours de jeûne qui les attend : les mâles restent alors sans manger, n'étanchant leur soif de temps en temps qu'avec un peu de neige jusqu'à l'éclosion de l'oeuf. Nourri pendant quelques semaines par ses parents, le petit manchot empereur est ensuite élevé dans de véritables crèches collectives, gardées par quelques femelles et ravitaillées par les autres parents qui se livrent à la chasse en mer pour rapporter à "terre" (...glace...!) du poisson pour toute la jeunesse.

. Cyle annuel de vie et reproduction du manchot empereur :

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 Arctique / Antarctique       Retour début de Page   

· Histoire de logique :  le mot "Arctique" est composé de 8 lettres alors que "Antarctique" en comporte 11 ...   Donc l'Antarctique possédant plus de lettres est plus lourde que l'arctique. Son poids l'entraîne évidemment vers le bas...  d'où sa situation au sud!. Par déduction spontanée et particulièrement experte, nous situerons sans difficulté l'arctique au nord.

. Les régions polaires sont des habitats inhospitaliers. Les animaux terrestres qui y vivent sont à sang chaud, c'est à dire capables de conserver une température constante supérieure à celle de leur environnement. Les animaux à sang froid (serpents, grenouilles etc..) ne survivraient pas car ils gèleraient sur place en peu de temps. 

. 98 % de la surface du continent Antarctique est recouvert d'une énorme calotte de glace : l'inlandsis, qui doit être là depuis là depuis une douzaine de millions d'année. Son poids -de l'ordre de 20 millions de milliards de tonnes-  est tel qu'il a enfoncé de plusieurs centaines de mètres la croûte terrestre sur laquelle il repose. Avec une superficie de 16,5 millions de kilomètres carrés, l'Antarctique renferme 90% de la glace (soit un volume de 30 millions de kilomètres cubes !) et 75% des réserves d'eau douce de la planète. Cette fantastique quantité d'eau est retenue dans la très épaisse couche de glace qui recouvre le continent et cache presque entièrement ses chaînes de montagne. Seuls quelques pics rocheux émergent de la glace ; la neige et la glace se sont accumulées sur l'Antarctique depuis des millions d'années, formant une épaisseur de glace moyenne de 2000 voire 4.000 mètres par endroit ; la quantité de neige tombant annuellement à l'intérieur de l'Antarctique représente l'équivalence de moins de 50 mm de pluie, soit un taux de précipitation proche de celui du Sahara  : le continent Antarctique peut donc être assimilé à un désert. Sur la côte les quelques endroits libres abritent des millions de manchots et d'oiseaux de mer qui peuvent y construire leurs nids.

. L'Antarctique est coupé en deux parties inégales par les monts trans-Antarctiques, chaîne de montagnes de 2.900 kilomètres de long, formant une courbe en "S" depuis la côte de la mer Weddell jusqu'à la côte de l'océan Antarctique face aux îles Balleny. Ces monts bordent la barrière de Ross sur près de 1.000 kilomètres. Le point culminant de l'Antarctique se trouve dans les monts d'Ellsworth : le massif Vinson qui s'élève à 4.897 m est le plus haut de l'Antarctique. L'inlandsis (calotte glaciaire) qui recouvre la majeur partie des terres, s'étend localement sur la mer en barrières de glace permanentes (ice-shelfs), telle la barrière de Ross sur la mer de Ross. Le centre Antarctique est occupé par un plateau, au coeur duquel se trouve le pôle sud. Il comprend les régions les plus froides de la planète. Aucune population permanente habite l'Antarctique, mais un millier d'habitants temporaires sont dénombrés, ceux-ci travaillant dans des bases scientifiques dans le cadre de missions spécifiques,  la glace recèle en effet la mémoire de nos climats : des glaçons cylindriques sont prelevés dans la calotte glaciaire par forage profond. Ainsi, la "carotte de Vostok" prélevée en Antarctique et longue de plus de 3.600 mètres permet de connaître avec précision les variations de température et de teneur en gaz carbonique des 420.000 dernières années.

. Le contour de l'Antarctique change en permanence. Moins de la moitié de la ligne côtière est formée de rochers ou de glace fermement associée à la roche. Les plates-formes glaciaires flottantes ainsi que les glaciers qui avancent et se retirent, représentent environ 60% de la côte. Des icebergs se détachent souvent des plates formes, devenant alors des fragments mobiles.

. Contrairement à l'Arctique, il n’y a pas de population humaine permanente en Antarctique qui n’a d'ailleurs jamais connu de population indigène. Seuls des plantes et des animaux adaptés au froid y survivent (manchots et phoques ; mousses, lichen et algues).

. Avec une épaisseur moyenne de l’inlandsis de plus de 2.000 mètres, le volume des glaces qui recouvre le continent Antarctique est de près de 30.000.000 km³ ; pour imaginer l’importance de ce volume, cela correspond à une augmentation du niveau de l’ensemble des mers d’environ 57 mètres si l’Antarctique fondait !

            Epaisseur de glace (Coupe Antarctique) :    

                                                                                                                                        source : Frédérique Remy/Legos

. L'Antarctique est plus froid que l'Arctique. Le climat du pôle nord est tempéré par l'océan, tandis qu'au pôle sud, dans l'intérieur du continent antarctique, rien ne modère le froid.

. Le record de température la plus basse du monde a été enregistré en 1983 à la basse russe de Vostok (Antarctique) avec -89°C. Des vents cabatiques, -c'est-à-dire de l'air froid descendant sur les pentes glaciales- chargés de particules de glace, soufflent souvent à plus de 130 kilomètres/heure. Les vents et les courants circumpolaires de reflux poussent la glace de mer qui entoure l'Antarctique, entraînant chaque hiver l'océan gelé dans un mouvement autour du continent en sens inverse à celui des aiguilles d'une montre.

. De petits chiffres peuvent avoir de grands effets : La température moyenne de la péninsule Antarctique a augmenté de 2,5°C depuis les années 1950. Dans le même temps, la végétation a gagné de nouvelles zones, les colonies de manchots se sont déplacées, et environ 8.000 kilomètres carrés de glace côtière se sont évanouis. Est-ce le premier signe du réchauffement global, de la fonte des glaces et de l'élévation dramatique du niveau de la mer ? 

. L'Antarctique est une terre de coopération internationale ; le continent est en effet protégé par un arsenal juridique de grande ampleur, dont en particulier le TRAITE ANTARCTIQUE. Ce traité signé le 1er décembre 1959 est entré en vigueur le 23 juin 1961. Il reconnaît l'ensemble du continent comme une terre propice à la recherche scientifique dans un cadre de coopération internationale. Il réglemente les relations entre les états signataires pour ce qui a trait à l'Antarctique. L'objectif principal de ce traité est de s'assurer dans l'intérêt de toute l'humanité que l'Antarctique continuera à être employé exclusivement à des fins pacifiques et ne deviendra ni le théâtre, ni l'enjeu de différends internationaux. Il met en veilleuse les revendications territoriales des signataires sur l'Antarctique et ne signifie en rien la renonciation d'un état à ses droits ou revendications de souveraineté sur le continent . Seules, les activités pacifiques sont autorisées en Antarctique dans le cadre d'échange d'informations et de travaux scientifiques. Toute mesure de nature militaire y est interdite. La réalisation d'essais nucléaires est prohibée, tout comme le dépôt de matériel radioactif. Le traité sur l'Antarctique établit donc un gel des prétentions et revendications territoriales, ainsi qu'une très stricte protection de l'environnement à travers le protocole de Madrid. Le continent Antarctique n'a pas de nationalité. Cependant au vu des probables ressources naturelles que comporte son sous-sol ou par intérêt géostratégique ou économique, des états ont revendiqué des portions du continent. La plupart des portions sont des sortes de tranches partant du pôle sud allant jusqu'à l'océan et dont les bords sont des méridiens (tranches comme l'on découperait un gâteau !). C'est ainsi que sept états revendiquent une partie du continent austral :  L'Argentine, l'Australie, le Chili, la France, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, et le Royaume-Uni.     voir carte des revendications

. Il existe une implantation française permanente en Antarctique : la base Dumont d'Urville en Terre Adélie. Les TAAF (Terres Australes Antarctiques Françaises) sont responsables de la souveraineté française dans le district, mais celle-ci s'exerce dans le cadre du traité sur l'Antarctique. L'Institut Polaire Français assure la gestion fonctionnelle de la base D d'U ainsi que la réalisation du programme Concordia (Projet Franco-Italien officialisé en 1993). Cette base en cours d'ouverture sur le site du Dôme C est située à plus de 1.000 Kilomètres des côtes du continent. 

. L'Arctique est la vaste région située au nord de notre planète terre et aux abords du cercle polaire, dont le centre est occupé par l'océan glacial du même nom, cerné par les terres qui l'entourent : Péninsule scandinave, nord de la Russie et de la Sibérie, de l'Alaska, du Canada du Groenland,  du Spitzberg (Svalbard) etc... La définition habituelle de la région Arctique prend en compte comme limite le nord du cercle arctique (66° 33N), correspondant à la latitude extrême du soleil de minuit et de nuit polaire. Le nom "Arctique" vient de la constellation de la grande ourse située au nord (arktos en grec = ours), en référence au groupe d'étoiles indiquant le nord.

. Toute l'année, plus de la moitié de l'océan arctique est recouverte de glace sur une profondeur de 3 mètres. En été, une partie de cette glace fond et se détache pour former des "galettes". Pendant des siècles, les explorateurs ont cru que l'Arctique reposait sur un vaste continent, mais en 1958 un sous-marin nucléaire, en passant sous la calotte glaciaire à démontré le contraire.

. Au pôle nord, le soleil ne se lève qu'une seule fois par an en raison de la position de la terre par rapport au soleil. 

. Le sol reste gelé ou ne dégèle que sur une faible épaisseur : c'est le "permafrost" ou "pergélisol". Lorsque qu'elles ne sont pas glacées, les terres arctiques sont couvertes de toundras. La faune terrestre comporte des espèces spécifiques, tels l'ours polaire, le renard polaire, le caribou (renne), le boeuf musqué etc..

. Les peuples arctiques (Inuit, lapons etc..) ont développé des modes de vie très adaptés aux conditions de vie difficiles (climat froid, végétation pauvre, nuit polaire). La glace est une omniprésence dans le mode de vie de ces peuples. Le langage inuit possède pas moins de 70 mots pour décrire les tons de "blanc".

. L'ours polaire est le plus gros prédateur de l'Arctique. Il parcoure la banquise et chasse les phoques et les morses -sa nourriture préférée-. Ses poils de couleur écrue lui permet un camouflage parfait pour la chasse. Le dessous de ses pattes est recouvert d'une sorte de semelle adhèsive qui l'empêche de glisser sur la glace. Ses pieds sont partiellement palmés et il peut nager pendant des heures dans la mer glacée. Il est parfaitement adapté à la vie arctique grâce à l'épaisseur de sa fourrure qui le protège efficacement du froid.           Retour début de page  

 

 Iceberg, Banquise et glace       Retour début de Page   

. Le mot "iceberg" vient de l'anglais et surtout de l'allemand. En anglais "ice" veut dire "glace" (même prononciation en allemand, mais orthographié "eis" ) et "berg" qui veut dire "montagne" en allemand ; d'où le mot ICEBERG qui exprime une montagne de glace. La glace dont sont formés les icebergs peut être âgée de plus de 15.000 années. Ils peuvent parfois toucher le fond des océans et y rester bloqués. Seule 10% de leur hauteur est visible au dessus de la surface de la mer ; en règle générale ils sont 20 à 30% plus long en dessous qu'au dessus de l'eau. Ils sont principalement constitués d'eau douce. Chaque année, il se forme plus de 16.000 icebergs dans le monde et peuvent voyager jusqu'à près de 4.000 kilomètres, à raison de 7 kilomètres par an.

. La glace flotte parce qu’elle est plus légère que l’eau, sa densité (920Kg/m3) est moins importante que celle de l’eau de mer (1025Kg/m3)

les icebergs sont d'énormes blocs de glace flottants. N'ayant une densité que légèrement supérieure à celle de l'eau liquide, leur flottabilité est modeste, seule 9/10 de leur masse est submergée.  Ils ne laissent donc apparaître qu'une faible proportion de leur volume (1/10) à la surface des océans.

 

                                                                                                  photo-montage permettant d'évaluer le volume global d'un iceberg  ->

. Dans l'hémisphère nord, la plupart des icebergs se forment à partir des langues des grands glaciers du Groenland et sont caractérisés par des formes irrégulières, à la différence de ceux de l'hémisphère sud, qui proviennent de l'énorme couverture de glace du continent antarctique et qui ont une forme tabulaire (voir ABCdaire).

. Les glaces de l'Antarctique dérivent très lentement à partir du centre. Il faut environ 50.000 ans à un flocon de neige tombé au pôle sud pour atteindre l'océan... 

. Au sud, lorsque l'hiver arrive, la surface de l'océan entourant l'Antarctique commence à geler. L'anneau de glace de mer s'étend à une vitesse d'environ 78.000 Kilomètres carrés par jour, jusqu'à couvrir quasiment 20 millions de kilomètres carrés, soit une surface plus étendue que le continent lui-même. .La glace de mer joue un rôle important dans la détermination du climat, qui à son tour à des conséquences sur une majeure partie de notre planète.

. Les lueurs bleuâtres de glace se voient souvent dans les icebergs. Ceci est le résultat de la congélation répétée d'eau de glace fondue. La glace se colore bleue par ses qualités de pureté qui dispersent la lumière. En outre, de temps en temps, de la poussière flottante et /ou de la terre érodée se posent sur la surface d'un glacier, formant des lueurs brunes, voire noires lorsque cette glace est entraînée à l'intérieur d'un iceberg.

. La glace de la banquise résiste très bien à la pression et il ne suffit que de 7 centimètres d'épaisseur pour supporter le poids d'un homme. Au coeur de l'hiver l'épaisseur peut atteindre plusieurs mètres.  Il existe deux types de banquises :  une banquise permanente qui ne fond pas pendant l'été et qui est constituée de glace de mer vieille de plusieurs années : c'est celle qui existe au centre de l'océan Arctique ; une banquise saisonnière  qui se forme lors du refroidissement hivernal et s'ajoute à la première. Ce dernier type de banquise envahit tout le bassin Arctique et tout le tour de l'Antarctique sur des centaines de kilomètres. Lorsque l'été revient, elle se disloque et disparaît.

. La banquise se constitue en plusieurs étapes : Lorsque l'été se termine,  la surface de l'eau gèle puis prend l'aspect d'une bouillie "le fraisil" ; progressivement celui-ci s'agglutine en petites plaques circulaires, les "crêpes de glace (pan-cake)". En se soudant, ces crêpes forment une sorte de gigantesque puzzle de plus grandes plaques (les "floes" *) de tailles très irrégulières. Sous l'influence des courants marins, des marées et des vents, ces plaques (le "pack" *) se déplacent  en s'entrechoquant les unes aux autres, et s'amoncellent pour former un enchevêtrement d'énormes tas ("hummocks"*) et provoquer des formations de crêtes de compression ou au contraire l'apparition de chenaux ("polinyas" *) laissant des passages d'eau qui gèleront presque instantanément et créeront des bourrelets et replis de glace. La banquise n'est donc pas un "miroir", mais s'apparente plutôt par endroits à des paysages chaotiques hérissés de crêtes pouvant atteindre 10 à 20 mètres de hauteur.  Au début de l'été, le redoux annonce la "débâcle" : la banquise perd peu à peu de son épaisseur et la glace de mer se disloque en se morcelant en de larges plaques qui vont alimenter le "pack", cette ceinture de glace composée d'anciennes banquises et de fragments d'icebergs. Tels des radeaux, ces plaques de glaces flottantes servent alors fréquemment de plates-formes aux mammifères marins.  (*) voir ABCdaire

. Les scientifiques bénéficient  d'un gisement fantastique de recherche dans les deux pôles : la glace. Ils analysent notamment des carrotages prélevés dans la calotte glaciaire  permettant ainsi de révéler la composition de l'air enfermé, vieux de plusieurs millions d'années et d'indiquer dans quelle mesure des gaz naturels à effet de serre ont pu provoquer un réchauffement planétaire au cours des ères passées. Ces informations aident à prédire l'avenir de notre planète.  

Les icebergs de l’Antarctique sont suivis par le National Ice Center. Ceux qui mesurent plus de 10 milles marins (18,52 kilomètres) sont désignés par un nom composé d’une lettre indiquant son origine, suivie par un nombre, incrémenté pour chaque nouvel iceberg. Les lettres correspondent à :

     -         A :  entre 0° et 90° de longitude ouest (mers de Weddell/ouest et de Bellingshausen)

-         B :  entre 90° et 180° de longitude ouest (mers de Ross/est et d’Amudsen)

-         C : entre  0° et 90° de longitude est (est de la mer Weddell et barrière d’Amery)

-         D : entre 90° et 180° de longitude est (mer de Ross/ouest et Wilkesland)

 . L’iceberg B-15, qui s’est détaché de la barrière de Ross en 2000 et possédait une superficie initiale de 11.000 Km2, s’est brisé en deux en novembre 2002. A la fin de l’année 2004, la plus grande partie restante, l’iceberg B-15A mesurait encore 3.000 Km2 et était toujours le plus gros objet flottant sur les océans terrestres. Il a percuté le continent Antarctique le 10 avril 2005 et continue à circuler le long de ses côtes.

. Le plus grand des iceberg jamais observé, a été découvert en 1956. Il avait 335 kilomètres de long sur 97 kilomètre de large : soit une superficie de 31.000 Km2 (plus grande que la Belgique)        

. Les calottes glaciaires qui recouvrent le continent antarctique se terminent par d’immenses plates-formes de glace qui flottent au-dessus de l’océan : les ice-shelves (barrières de glace). Ces Ice-shelves sont donc des extensions de glaciers qui flottent sur l’océan. Contrairement à la banquise qui est une glace salée -puisque constituée d’eau de mer gelée-, ces plates-formes sont exclusivement formées d’eau douce.  Si la température de l’océan décroît, l’eau froide consolide leur ligne d’ancrage (zone où l’ice-shelf se détache du continent et se met à flotter) et freine le mouvement du glacier. A l’inverse, si la température augmente, l’eau plus chaude fragilise cette ligne d’ancrage et c’est toute la plate-forme qui risque de se détacher… accélérant gravement le mouvement de glissement du glacier, ce qui -à la longue- pourrait déstabiliser une grande partie de la calotte antarctique, avec d’énormes conséquences sur la montée des eaux ; l'actuel réchauffement climatique peut donc avoir d'importants effets dans un futur assez proche.       accélérant gravement le mouvement de glissement du glacier, ce qui -à la longue- pourrait déstabiliser une grande partie de la calotte antarctique, avec d’énormes conséquences sur la montée des eaux ; l'actuel réchauffement climatique peut donc avoir d'importants effets dans un futur assez proche.         Retour début de page  

 

 L'EFFET DE SERRE       Retour début de Page   

. L'atmosphère, c'est essentiellement de l'oxygène et de l'azote. Ces deux gaz laissent passer les rayonnements visible et infrarouge. D'autres gaz laissent passer le visible, mais absorbent une partie des infrarouges et les soustraient au rayonnement terrestre, repartant dans l'espace. Ce sont les gaz à effet de serre : ils interceptent une partie des infrarouges émis par la terre. 

. Le rayonnement solaire est absorbé par l’atmosphère, les océans et les continents, qui transforme une partie de l’énergie lumineuse en rayonnement infrarouge (chaleur) et renvoient ceux-ci vers l’espace. Ce rayonnement infrarouge thermique est à son tour absorbé par les nuages et certains gaz qui se trouvent dans l’air. Mais les « gaz à effet de serre » renvoient une partie de ce rayonnement vers la surface terrestre et réchauffent ainsi les basses couches de l’atmosphère. C’est l’effet de serre. Sans cet effet de serre, la température moyenne à la surface de la terre serait très inhospitalière  (-18°C) et peu propice à l'éclosion de la vie. Sur Mars où de tels gaz sont absents, la température moyenne est de -50°C. L’effet de serre est un phénomène naturel indispensable. Ce qui est moins naturel, c’est son accroissement dû à l’augmentation dans l’atmosphère des gaz  à effet de serre produits par diverses activités humaines.  

. Si certains gaz sont naturellement présents dans l'air et permettent une température vivable sur terre, depuis le début de l'ère industrielle -il y a 200 ans-, les activités humaines produisent de plus en plus de gaz carbonique "CO2" (Combustion des énergies fossiles), de méthane "CH4" (provenance de l'élevage des ruminants, décharges d'ordures), de protoxyde d'azote "N2O" (engrais azotés et divers procédés chimiques). La concentration de ces gaz à pouvoir très efficace -même en petite quantité- retient dans l'atmosphère davantage de rayonnement infrarouge. On estime que la teneur en gaz carbonique augmente aujourd'hui de 0.5% par an. Les activités humaines -utilisation de combustibles fossiles (pétrole, charbon), déforestation etc...- produisent annuellement 7 milliards de tonnes de carbone. Sur Vénus ou l'amosphère est presque exclusivement composée de gaz carbonique, la température moyenne est de +420°C.

. Parmi les gaz à effet de serre (vapeur d’eau exclue), le CO2 est responsable à lui seul de 55% de l’effet de serre. Sans mise en œuvre rapide de mesures spécifiques, l’on peut craindre que la hausse de la teneur en gaz carbonique atmosphérique ne provoque dans les prochaines décennies une augmentation des températures globales. Un doublement de la teneur en CO2 induirait une élévation de 2,8°C de la température moyenne terrestre.

 . Ce surplus artificiel d'effet de serre risque donc de provoquer à terme un réchauffement problématique du climat. Les signaux sont inquiétants :  les glaciers reculent, la banquise fond, les déserts s'étendent. Dans l'Antarctique certaines populations de manchots ont chuté et les populations de krill, source de nourriture pour de nombreux animaux marins, régressent vraisemblablement en raison du réchauffement des eaux.

. Il y a environ 130 000 ans, une période de réchauffement avait provoqué une montée des océans de 4 à 6 mètres sur l'ensemble de la planète. Des chercheurs américains expliquent aujourd'hui qu'une montée similaire des eaux pourrait survenir très vite,  et selon les hypothèses les plus pessimistes, le niveau mondial des océans pourrait monter de 4 à 6 mètres d'ici à 2100 à cause du réchauffement.

. Pour en savoir plus, suivez le lien de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie)    

 

 Golf Stream       Retour début de Page   

Lorsque l’on met de la glace dans un réservoir d’eau, elle attire l’eau vers la surface comme un aimant, puis lorsque cette eau atteint la glace, elle coule vers le fond du réservoir. C'est parce que l’eau se refroidissant, devenant plus dense, -donc plus lourde- qu'elle plonge vers le fond. De même, plus l’eau est salée, plus elle devient dense et lourde. C’est pourquoi dans les régions polaires si l’on regarde sous la surface gelée de la mer, l’on observe un étrange flux qui coule vers le bas : c’est le sel qui est expulsé de la glace : en effet, l’hiver lorsque l’eau de mer se transforme en glace, elle évacue le sel. Cette eau devenue plus dense et froide au contact de la glace, coule vers le fond en formant des colonnes qui plongent vers les fonds marins. Ces colonnes sont gigantesques et peuvent atteindre 1 kilomètre … de diamètre !.

Lorsque l’eau plus dense coule vers le fond, l’eau de surface prend alors sa place pour compenser la déperdition ; c’est ainsi que se forme le golf stream. C’est cet enfoncement des eaux plus lourdes qui attire le courant chaud du golf stream jusqu’à la région arctique. Il sort de la circulation océanique à cause de l’action du vent. Le mouvement de rotation de la terre pousse le courant abyssal (courant de profondeur, au niveau des fosses marines >4000 mètres<) vers l’ouest des cotes américaines. Ce courant de 100 kilomètres de large progresse à 10 centimètres/seconde.

Deux raisons militent pour un changement de climat dans le prochain siècle :

        1/ Détachés des glaciers terrestres et flottant sur la mer, les icebergs sont des gigantesques réservoirs d’eau douce. S’ils se mettent à fondre, ils font chuter la salinité de l’eau et affaiblissent ainsi la circulation des courants d’eau profonde. Or avec le réchauffement actuel de la planète que nous connaissons, le nombre d’icebergs en en augmentation.

        2/ Le réchauffement de la terre entraîne également une augmentation de l’évaporation de l’eau de mer autour de l’équateur, ce qui accroît la quantité de vapeur dans l’atmosphère. Cette abondance de vapeur d’eau va provoquer de fortes pluies, notamment sur la Sibérie et le Canada.. Ces pluies vont venir grossir les fleuves et la quantité d’eau fluviale qui se déversera dans l’océan Arctique et dans l’Atlantique-Nord pourrait augmenter de 10% par rapport au volume actuel. Cette montée des eaux fluviales due au réchauffement de la terre pourrait induire une réduction de la salinité de l’eau de mer et par contrecoup limiter l’enfoncement des eaux profondes…. Comme cela s’est produit il y a 13.000 années.

En effet, 13 siècles  avant JC, après une inondation gigantesque, la crue a débordé dans l’Atlantique-Nord en y déversant une très grande quantité d’eau douce en un temps très court. Cela a provoqué dans la région une baisse de salinité, tels que les courant profonds ont cessé de se former et que la circulation océanique s’est interrompue. Or, par échange thermique, ces courants abyssaux sont à l’origine de la régulation de notre climat…            Retour début de page  

 

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